Depuis quelques années, on observe une tendance croissante des collectivités à déposer plainte et intenter des poursuites contre les grands pollueurs. Avocat.e.s pour le Climat avait déjà rapporté à ce propos la plainte des villes de Paris et New-York contre TotalEnergies, ainsi que celle d’un comté américain de l’État de l’Oregon contre de grandes entreprises pétrolières. C’est désormais l’État de Californie qui leur a emboîté le pas et assigné en justice les mêmes géants pétroliers (soit ExxonMobil, Shell et BP), ainsi que ConocoPhillips, Chevron et l’American Petroleum Institute.  

Cette plainte, initialement révélée par le New York Times, a été officiellement confirmée par le gouvernement californien sur X (ex-Twitter) dans une déclaration percutante : « Big Oil has been lying to us […]. It has been decades of damage and deception […]. California is taking action to hold big polluters accountable » (« Big Oil nous a menti […]. Cela fait des décennies qu’il y a des dommages et des tromperies […]. La Californie agit en justice pour que les gros pollueurs rendent des comptes ».

En substance, l’Etat américain reproche reproche aux entreprises attaquées leurs mensonges destinés à protéger l’industrie pétrolière en dépit des effets dévastateurs de ce secteur d’activité. La Californie vise avant tout la création d’un fonds financier destiné à couvrir les dégâts futurs liés aux catastrophes climatiques sur son territoire, relate la RTS.

Si la démarche est largement similaire aux plaintes intentées par des comtés américains, le Courrier international relève le caractère inédit de cette procédure du fait que la partie plaignante est un État. Les répercussions potentielles de cette action en justice sont ainsi d’autant plus importantes.

L’article du New-York Times est disponible ici, celui de la RTS ici, et du Courrier international ici.