Chaque année, plus de 460 millions de tonnes de plastique sont produites, dont une quantité massive se disperse dans l’environnement. Les impacts de cette pollution sur les écosystèmes terrestres, aquatiques et marins sont profonds et irréversibles.
Consciente de cette urgence, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA) avait confié en 2022 un mandat clair : négocier une convention internationale couvrant l’ensemble du cycle de vie du plastique, assortie de mécanismes contraignants en termes de transparence et de responsabilité.
La deuxième partie de la cinquième session intergouvernementale de négociation (INC 5.2), tenue à Genève en août 2025, devait marquer une étape décisive.
Mais les divergences entre États se sont révélées irréductibles. D’un côté, une large coalition de pays plaidant pour un traité ambitieux ; de l’autre, une minorité, comprenant notamment les États-Unis, la Russie et des producteurs de pétrole et de gaz, qui freine l’adoption de mesures contraignantes.
Les deux projets de texte, finalement abandonnés à Genève, se limitaient à des mesures volontaires, un cadeau fait aux lobbys pétrochimiques. Cette approche aurait transformé la convention en un simple instrument déclaratoire, incapable d’apporter une réponse réelle à la crise.
Deux perspectives s’ouvrent désormais : poursuivre les négociations dans l’espoir d’un compromis plus ambitieux, ou avancer par la voie d’une coalition de pays volontaires décidés à établir des règles contraignantes.
La Suisse, en tant que membre de la High Ambition Coalition (HAC), doit veiller à ce que la convention ne se limite pas à un compromis symbolique et s’assurer qu’une véritable réduction de la pollution plastique devienne réalité d’ici 2040.
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Plastikabkommen: erneutes Scheitern in Genf
Jedes Jahr werden mehr als 460 Millionen Tonnen Plastik produziert, wovon eine massive Menge in die Umwelt gelangt. Die Auswirkungen dieser Verschmutzung auf terrestrische, aquatische und marine Ökosysteme sind tiefgreifend und irreversibel.
Im Bewusstsein dieser Dringlichkeit hatte die Umweltversammlung der Vereinten Nationen (UNEA) 2022 ein klares Mandat erteilt: ein internationales Abkommen auszuhandeln, das den gesamten Lebenszyklus von Plastik abdeckt und mit verbindlichen Mechanismen zur Transparenz und Rechenschaftspflicht versehen ist.
Der zweite Teil der fünften zwischenstaatlichen Verhandlungssitzung (INC 5.2), der im August 2025 in Genf stattfand, sollte einen entscheidenden Meilenstein setzen.
Doch die Meinungsverschiedenheiten zwischen den Staaten erwiesen sich als unüberbrückbar. Auf der einen Seite eine breite Koalition von Ländern, die für einen ehrgeizigen Vertrag plädieren; auf der anderen Seite eine Minderheit, darunter insbesondere die Vereinigten Staaten, Russland und Erdöl- und Erdgasproduzenten, die die Verabschiedung verbindlicher Maßnahmen blockieren.
Die beiden Textentwürfe, die schließlich in Genf aufgegeben wurden, beschränkten sich auf freiwillige Maßnahmen – ein Geschenk an die petrochemischen Lobbys. Dieser Ansatz hätte das Abkommen in ein bloßes Deklarationsinstrument verwandelt, unfähig, eine echte Antwort auf die Krise zu liefern.
Nun eröffnen sich zwei Perspektiven: die Verhandlungen in der Hoffnung auf einen ambitionierteren Kompromiss fortzusetzen oder über eine Koalition freiwilliger Länder voranzuschreiten, die entschlossen sind, verbindliche Regeln zu etablieren.
Die Schweiz muss als Mitglied der High Ambition Coalition (HAC) sicherstellen, dass sich das Abkommen nicht auf einen symbolischen Kompromiss beschränkt und dass eine echte Reduzierung der Plastikverschmutzung bis 2040 Realität wird.