L’agriculteur allemand Ulf Allhoff-Cramer s’appuie sur un arrêt de 2021 de la Cour constitutionnelle allemande, qui fait de la protection du climat un droit fondamental, pour tenter de contraindre le groupe à ne plus vendre que des voitures électriques à partir de 2030. D’ici-là, il réclame également une baisse des émissions de CO2 de 65% par rapport à 2018.
Greenpeace considère que Volkswagen n’a pas pris en compte les avertissements, formulés depuis 1983, concernant les dangers des émissions de gaz à effet de serre. Selon l’agriculteur, les sols plus secs et les pluies plus abondantes dus au changement climatique nuisent à son activité. Il considère que Volkswagen est en partie responsable de cette situation, car la production massive de véhicules fonctionnant à l’essence et au diesel contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Selon Geo, le groupe Volkswagen estime la requête infondée et ajoute que « dans un système démocratique, les décisions majeures sont à prendre par le législateur ».
Durant la première audience en mai 2022, les juges du tribunal de Detmold ont demandé au plaignant de fournir des détails supplémentaires pour étayer ses arguments juridiques. Le 9 septembre 2022, les juges ont à nouveau demandé des informations supplémentaires et fixé une nouvelle audience au 3 février 2023.
Des procédures similaires ont été introduites à l’encontre des autres grands constructeurs allemands Mercedes-Benz et BMW.