Le Monde rapporte que le Parlement européen et les Etats membres de l’UE ont trouvé un accord sur un règlement qui mettra fin aux importations de certains produits liés à la déforestation. Sont concernés des biens de grande consommation courante tels que l’huile de palme, le bois, la viande de bœuf ou encore le chocolat. Le critère choisi par les instances européennes est le suivant : si un produit listé est issu de terres déboisées après le mois de décembre 2020, son importation sera interdite. Cette nouvelle loi implique pour les entreprises d’apporter la preuve de la provenance, notamment grâce à un traçage.

Ce texte, reçu très positivement par les milieux écologiques, est encore susceptible d’évoluer vers une plus grande protection de l’environnement : en plus des forêts, d’autres écosystèmes boisés qui souffrent également de la consommation européenne pourraient être protégés, relate Le Monde. Le journal français mentionne également l’évaluation prévue dans un délai de deux ans concernant l’extension du champ d’application de la loi, tant aux produits concernés par les interdictions qu’aux écosystèmes protégés.

L’ONG ClientEarth met toutefois en avant l’absence d’avancée sur les droits des indigènes. Ces populations, qui sont considérées comme les meilleures protectrices des forêts, devront continuer à se fonder sur les législations nationales pour assurer la protection de leurs terres.

En Suisse, le conseiller national vert et membre fondateur d’Avocat.e.s pour le Climat Raphaël Mahaim a déposé une motion pour que le Conseil fédéral propose un acte législatif destiné à lutter contre la déforestation. Il propose explicitement de se baser sur la législation européenne, qui pourrait servir d’exemple.

L’article du Monde est disponible ici, et celui de ClientEarth ici. Vous retrouverez également la motion de Raphaël Mahaim ici.