Plusieurs médias rapportent que, dans la soirée du 4 mars 2022, après deux semaines d’intenses discussions, les États membres des Nations Unies sont parvenus à un accord sur le contenu d’un nouveau traité international pour la protection des océans. Cet accord historique vient combler un vide juridique en réglementant le statut de la haute mer, soit des eaux internationales qui commencent où s’arrêtent les zones économiques exclusives des États.

Ce texte, salué notamment par Greenpeace et l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), vise à établir des aires marines protégées dans ces zones. A ce jour, bien que la haute mer représente près de deux tiers de la superficie des océans, seul 1% de sa surface fait l’objet de mesures de conservation. Les espèces marines qui y vivent sont donc constamment menacées par l’activité humaine. Selon les derniers rapports d’IUCN, 10% de la faune et flore marines seraient déjà en voie d’extinction.

La mise en application de ce traité – qui doit encore être formellement adopté et ratifié – est jugée cruciale pour espérer protéger 30% des océans d’ici à 2030, comme les gouvernements s’y sont engagés lors de la dernière conférence de l’ONU sur la biodiversité.

Premier accord international relatif à la protection des océans adopté depuis la signature en 1982 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, celui qu’on appelle déjà « le Traité sur la haute mer », est le résultat de plus de 10 ans de négociation et de combat des ONG pour la protection de l’environnement.

Des article de la BBC et du Temps sont disponibles ici et ici. Un article d’ONU Info est également disponible ici.

Olivianne Wohlhauser